comment bien faire un plan de financement

Se lancer comme secrétaire indépendante avec un plan de financement valide

Vous souhaitez mettre en place votre projet de création d’entreprise de télésecrétariat, vous avez en quelque sorte validé l’idée de vous lancer dans un projet qui est toujours par nature ambitieux ? Pensez à établir un plan de financement valide. Celui-ci a des objectifs multiples et va vous permettre entre autres de :

  • Valider la faisabilité de votre projet,
  • Vous donner un début de feuille de route,
  • Vous permettre de solliciter des prêts bancaires,
  • Vous aider à avoir des aides à la création (types financements à taux O, sur l’honneur, garanties bancaires, etc.).

Décomposer le plan de financement initial en huit étapes distinctes

Si vous n’avez pas effectué de test d’activité en couveuse, incubateur ou encore par le biais d’un portage salarial, votre plan de financement initial est parfois compliqué à évaluer ; il est facile d’omettre certains points. Voici huit points à surveiller :

  1. L’évaluation des frais d’établissement comprenant la rédaction des statuts si vous êtes en société, les frais d’inscriptions divers, etc. : les différents actes liés à la création en quelques sorte,
  2. Le chiffrage de tous les investissements hors taxe. Les banques ne financent que difficilement les montants TTC vous savez ? De même, les investissements HT sont importants car c’est ceux-là même qui détermineront les dotations aux amortissements,
  3. Le calcul du Besoin en fond de roulement (BFR). Oui faites-le dès le départ à partir de votre chiffre d’affaires au risque de vous trouver très vite à court de trésorerie,
  4. Évaluez l’ensemble de ce que l’on appelle les besoins durables, par exemple le matériel a acheté au départ que vous aurez sur 3 ans,
  5. Le recensement de tous les fonds propres,
  6. La détermination du besoin d’emprunt à long terme, qui permettra entre autre de financer matériel et BFR, ce dernier étant particulièrement souvent sous-estimé dans le télésecrétariat (voir plus loin).
  7. Vérifiez que le montant d’emprunt est compatible avec les pratiques bancaires actuelles : Une bonne proportion de fonds propres est souvent nécessaire en 2018 (parois 1/3 du montant à financer, parfois plus).
  8. Associé au plan de financement, vous mettez en place un compte de résultat prévisionnel. Vérifiez dans ce cas que le montant de l’emprunt et sa charge de remboursement ne seront pas excessifs par rapport à la rentabilité de l’entreprise. En d’autres termes, c’est ce que l’on nomme le cash-flow outre-atlantique et la CAF (Capacité d’auto-financement).

Quels points oublie-t-on souvent dans le montage d’un plan de financement initial en secrétariat ?

En général, et c’est souvent le cas pour l’ensemble des métiers, on oublie rarement ce qui est afférent à la profession. Ok, vous êtes une permanence téléphonique, vous songerez probablement à l’ensemble des postes et autocoms, aux chaises, aux bureaux et locaux… Mais n’oubliez pas non plus tout ce qui est incorporel et qui apparaît au bilan : les logiciels notamment (ils sont nombreux et souvent assignés par poste), les garanties financières de type cautions, les frais de publicité autre que légal. Pour bosser, misez à fond sur de la communication pour vous lancer : Le site internet référencé, ça coûte, les cartes de visites en revanche, c’est assez léger mais vous les intégrerez aussi. Les frais inhérents à certains clubs d’entreprises peuvent aussi être à prendre en compte.

Que faire du plan de financement établi ?

En évaluant les besoins et les ressources au départ, vous êtes en mesure à partir du compte de résultat prévisionnel découlant d’un chiffre d’affaires estimé et de votre capacité d’autofinancement, d’étudier les possibilités d’évolution de votre trésorerie sur les années qui suivent. Ce plan de financement initial se complète donc de 3 colonnes supplémentaires (la première année, l’année suivant et la troisième).

Avec cet élément particulièrement observé par les financeurs et organismes de garantie, vous pourrez juger de votre capacité de remboursement et d’évolution de votre future entreprise. Certaines entreprises et parfois certains de vos futurs clients vous paieront plus tard que prévu (fin de mois, parfois à 60 jours), ces éléments sont à prévoir initialement dans le BFR et nous vous invitons sur ce point à avoir une vision plutôt pessimiste.

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